Quand on parle de construction en terre, une grande référence qui vient à l’esprit est l’architecte égyptien Hassan Fathy (1900 – 1989) : un vrai pionnier au siècle dernier qui a lancé des projets sociaux d’habitations dans le monde rural.
Face à l’invasion du ciment, les techniques et le savoir-faire anciens commençaient à se perdre. Hassan Fathy a essayé de faire revivre des techniques nubiennes avec des briques en terre séchées pour la construction des murs mais aussi des arches et des voutes.
Son livre ‘Construire avec le peuple’ raconte la réhabilitation du village de Gouma, près de Luxor. Plusieurs centaines de maisons ont été réalisées par les autochtones selon les techniques ancestrales. Sur le terrain, le projet de Gouma a rencontré de nombreuses embûches administratives et n’a pas atteint les espérances escomptées.
Dans les écoles polytechniques du monde entier, le projet de Gouma a été un succès énorme, une réelle révolution qui a mis en avant les principes de l’auto-construction, de l’architecture vernaculaire, d’une architecture sans architecte. L’artisan se retrouve revalorisé et sa créativité respectée. La terre se trouve appréciée et ré-utilisée à bon escient.